Le Miel du Ham : une passion familiale

Economie

Dans la Vallée de la Marne, Yoann Ruhland et son père exploitent environ 80 ruches. De la fabrication des ruches à la vente du Miel du Ham dans les commerces locaux, les deux apiculteurs travaillent dans le respect de la nature et des abeilles. Rencontre avec ces passionnés.

C’est en 2013 que tout commence lorsque M. Ruhland père acquiert ses premières ruches. Yoann, son fils, s’y intéresse et tombe lui aussi amoureux de l’apiculture. Il achète 3 ruches en 2016. Aujourd’hui, ils comptent chacun 40 ruches, installées dans la Vallée de la Marne (Louze, Curel, Breuil-sur-Marne, Bayard-sur-Marne) et entourées d’arbres fruitiers, de colza, d’aubépine, d’épine noire, d’acacia, de ronce, d’érable ou encore de tilleul. Chaque ruche compte un essaim de 80 000 abeilles en saison estivale, dont 15 000 abeilles survivent durant l’hiver.

« Il y a trois périodes de récolte dans l’année : au début du printemps pour les arbres fruitiers et le colza, en mai/juin pour l’acacia et les autres fleurs, et en été pour le tilleul et les autres fleurs », explique Yoann Ruhland, entrepreneur de métier, avant de poursuivre : « La période hivernale nous permet de nettoyer et de désinfecter au chalumeau ; l’hygiène est très importante en apiculture. Le printemps demande beaucoup de vigilance car les abeilles réchauffent la ruche à 37 °C. Elles consomment alors beaucoup de miel, nous devons veiller à leurs réserves pour qu’elles ne meurent pas de faim. » Pour nourrir les abeilles, les apiculteurs conservent les fonds de fûts de miel ou fabriquent des pains composés de sucre, miel et eau.

Une récolte bien rodée

La ruche se compose d’un socle sur lequel les apiculteurs installent une ou plusieurs hausses. Des cadres constitués de feuilles gaufrées que les abeilles vont venir étirer pour former des opercules sont placés dans ces hausses. Les abeilles viennent y stocker le miel. Chaque cadre peut contenir jusqu’à 2 kg de miel. Au moment de la récolte, un chasse-abeilles est placé entre le bas de la ruche et la hausse pour les empêcher de remonter. Cette méthode évite de les enfumer.

« Une fois les cadres récupérés dans les hausses, nous retirons la cire qui recouvre les opercules avant de les placer dans un extracteur. En tournant à grande vitesse, l’appareil permet de faire couler le miel. Celui-ci est ensuite placé dans un épurateur où il décantera pendant une semaine, afin d’éliminer les impuretés. Nous le mettons ensuite en pots », détaille Yoann Ruhland. La cire retirée de l’opercule est refondue en pain de cire afin d’être échangée à la coopérative agricole contre des feuilles gaufrées.

Bon à savoir : seuls les miels d’acacia et de châtaignier ne cristallisent pas. Pour le reste, la cristallisation reste le signe d’un miel naturel et de qualité.

Le miel du Ham est à retrouver en boulangeries, dans les commerces de proximité de la Vallée de la Marne et à l’Intermarché de Bayard-sur-Marne.

[ Publié le : jeudi 25 janvier 2024, à 9h48 ]

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