Lutte contre l'influenza aviaire : renforcement des mesures dans les communes à risque

Environnement

Face à la menace croissante de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), les autorités françaises redoublent d'efforts pour protéger les élevages de volailles et les basses-cours. La situation est particulièrement préoccupante dans certaines communes du département de la Haute-Marne, situées en zone à risque particulier (ZRP) en raison de leur proximité avec des zones humides fréquentées par les oiseaux migrateurs. Ce contexte impose une vigilance accrue et l'application de mesures strictes de biosécurité.

La recrudescence de cas d’IAHP en Europe, particulièrement en Europe de l’Est, a poussé les autorités à élever le niveau de risque de négligeable à modéré à partir du 12 octobre 2024. En réponse, des mesures de protection renforcées sont imposées dans les zones à risque, touchant non seulement les professionnels de l’élevage, mais aussi les particuliers détenteurs de basses-cours. Ces derniers sont tenus de respecter scrupuleusement les consignes émises par le ministère de l'Agriculture pour limiter la propagation du virus​.

Parmi ces mesures, il est essentiel de confiner les volailles ou d’installer des filets de protection autour des basses-cours, afin de prévenir tout contact avec les oiseaux sauvages potentiellement porteurs du virus. Une surveillance quotidienne des animaux est également indispensable. D'autres règles incluent la protection des stocks d'aliments et de l’eau de boisson, ainsi que l’interdiction de tout contact direct entre les volailles domestiques et d'autres oiseaux​. Ces actions visent à réduire les risques de contamination croisée, qui pourrait être dévastatrice pour la filière avicole.

Les communes concernées sont nombreuses. Parmi les 50 localités de la Haute-Marne classées en ZRP, on trouve des villes comme Saint-Dizier, Wassy ou encore Chevillon, qui abritent des espaces particulièrement exposés au passage d’oiseaux migrateurs​. Dans ces zones, l'interdiction de rassemblement de volailles et d'oiseaux captifs, notamment pour des concours, est en vigueur, sauf en cas de dérogation spécifique. De plus, des restrictions s'appliquent aux transports de palmipèdes, avec l’obligation de bâcher les véhicules, ainsi qu’aux activités de chasse impliquant des appelants ou des lâchers de gibier​.

Enfin, en cas de mortalité anormale dans une basse-cour, les propriétaires doivent isoler et conserver les cadavres au froid, puis contacter rapidement un vétérinaire ou la direction départementale en charge de la protection des populations. Ces actions permettent de limiter la propagation du virus et d'assurer une réponse rapide et appropriée​​.

Le respect de ces mesures est crucial pour endiguer l’épidémie. Les maires des communes concernées ont reçu des consignes précises pour relayer ces informations auprès de leurs administrés. Ensemble, les acteurs locaux, les éleveurs et les particuliers doivent unir leurs efforts pour protéger la santé des volailles et préserver une filière déjà fragilisée par cette crise sanitaire.

[ Publié le : mardi 22 octobre 2024, à 8h54 ]

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